Articles

15 novembre 2020

Océane MADIGNIER

[Cette interview a été réalisée en 2019]

Bonjour Océane. Tu as été diplômée en 2016. Quel souvenir gardes-tu de l'école ? 

Je garde de très bons souvenirs de l’école, en particulier de l’ambiance. Le fait que la plupart des étudiants vivent ensemble dans la maison des élèves a beaucoup joué. L’école étant très développée et diversifiée au niveau de l’associatif, les étudiants trouvent facilement des activités qui leur plaisent et leur permettent d’apprendre en même temps. J’étais respo appro au Bar, respo matos à l’Eurotandem, respo sponso au BDE, j’étais également dans le pôle « accueil » à l’intégration et j’ai fait deux fois le 4L Trophy avec une amie des Mines. Toutes ces associations m’ont permis de bien occupé mon temps, de faire des rencontres et de profiter à fond ! J’ai également apprécié les nombreuses possibilités que nous avions en 3ème année : étranger, contrat pro, écoles partenaires, … J’ai fait ma dernière année à l’ETS à Montréal.

 

Après presque 2 ans en Afrique, tu es revenue en France. Que t'as apporté cette expérience ? 

Effectivement, juste après mon stage de fin d’étude que j’ai effectué en Guadeloupe, j’ai été embauchée par Soletanche Bachy en VIE à Douala (Cameroun). Je suis restée deux ans sur le chantier du « 2ème Pont sur le Wouri ». Cette expérience m’a beaucoup apportée à plusieurs niveaux :

-          J’ai assez vite eu des responsabilités autant au niveau technique que managérial au sein de la direction technique du chantier. Mes missions étaient variées : coordination études travaux (gestion des équipes, du budget et du planning, rédaction de contrats de sous-traitance, interface avec la ville et une urbaniste), conduite de travaux, réception des ouvrages avec le client, … Travailler à l’étranger donne souvent la possibilité de faire des missions variées et avec des responsabilités plus importantes rapidement ;

-          En travaillant au Cameroun, j’ai également pu découvrir une autre façon de travailler. On gagne beaucoup en maturité, en ouverture d’esprit et en flexibilité ;

-          Quand on travaille à l’étranger, on crée des liens avec des gens que l’on n’aurait pas croisé ou côtoyé en restant en France (autant au niveau des français que des locaux). C’est très enrichissant.

Effectivement, je suis rentrée en France depuis quelques mois pour une durée de un à deux ans afin de connaitre les équipes, de faire des chantiers variés et d’être formée. Ensuite, je repartirai à l’étranger. Je ne sais pas encore où j’irai étant donné qu’il y a des chantiers un peu partout dans le monde : ce sera la surprise !

 

Que préfères-tu dans ton poste d' ingénieure travaux ? 

Le métier d’ingénieur travaux est très diversifié. Je me lasse vite quand les tâches sont répétitives donc ce métier me convient bien. Il y a une variété dans la nature des tâches : nous faisons de la gestion d’équipe, de la technique, du budget, du contractuel, du relationnel avec les clients, … La technique également varie beaucoup d’un chantier à l’autre, même pour construire deux ouvrages similaires car il faut s’adapter à l’environnement, aux exigences du client, aux contraintes liées à la sécurité et l’environnement, … La dimension humaine est dominante dans ce métier et c’est ce qui me plait. On change souvent d’équipes et d’interlocuteurs, il faut apprendre et s’adapter à chaque fois.

L’autre aspect qui me plait c’est que rien n’est figé. On améliore les méthodes et les techniques au fur et à mesure. Une petite astuce ou une idée nouvelle peuvent complètement changer le déroulement d’un chantier. On n’a pas le temps de s’ennuyer, il y a toujours des problèmes à gérer et des idées nouvelles