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10 mai 2021

Thomas CHATELET, promo 2004

 

[Interview réalisée en 2019]

Bonjour Thomas. Tu as été diplômé en 2004. Comment imaginais-tu ta carrière à cette époque ?

 

Comme un certain nombre de mes camarades de promo FA03 et FA04*, je n'avais pas de plan de carrière bien défini, et je pensais alors que je continuerai dans mon entreprise d'accueil, un opérateur télécom. Il s'est avéré qu'à la fin de ma formation j'ai eu une autre proposition via mon maître d'apprentissage, entre temps reparti chez un équipementier télécom.

(*) j'ai tellement aimé étudier à ce qui s'appelait encore l'ENIC que j'ai un peu "étendu" ma période d'étude...

 

Tu as travaillé dans différents secteurs d'activité et es maintenant expert télécom pour l'Agence de l'Union européenne pour les chemins de fer. Qu'est-ce-qui est particulier dans une agence communautaire ?

 

J'ai effectivement travaillé dans le secteur privé, pour des entreprises culturellement franco-francaises ou d'influence plus nord américaine, où les différences de mentalité sont déjà assez notables, mais cela ne m'avait pas préparé à la rigueur administrative d'une agence de l'Union Europénne.

La principale difficulté, hormis la nécessaire adaptation à un contexte multi-culturel (je travaille avec des experts en provenance de quasiment tous les Etats Membres de l'UE), est d'être à l'écoute de tous les acteurs du ferroviaire pour trouver la solution la plus adaptée afin de la proposer ensuite à la Commission Européenne pour faire évoluer, avec le Parlement Européen, le cadre legislatif communautaire. Il y a donc un certain nombre d'étapes et de règle à respecter avant d'y parvenir.

La force de ce processus est néanmoins de parvenir à une solution acceptée de tous, permettant l'amélioration de l'interopérabilité et de la sécurité du système ferroviaire à l'échelle de l'UE.

 

Comment ton métier va-t-il évoluer dans les prochaines années ?

 

Il y a une très grande attention portée à la digitalisation du monde ferroviaire, et cela va conditionner l'évolution des métiers et des pratiques. Je me penche actuellement sur les dernières avancées télécoms et cybersécurité, et c'est un véritable challenge que de les faire prendre en compte pour la modernisation des systèmes et des opérations. Je vais donc continuer à suivre de très près la recherche et la normalisation en lien avec l'industrie pour que le cadre legislatif ferroviaire en soit le meilleur reflet possible.

C'est ce qui rend mon activité à l'agence de l'union européenne pour les chemins de fer si passionante !