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Réunion de la promo 1971 en octobre 2021 à Albi
L’an dernier vous vous souvenez : nous avons subi plusieurs confinements.
Si bien qu’à notre grand regret et chagrinés, notre réunion préparée par Daniel et prévue début mai 2020, a été annulée.
2021 correspondant au 50è anniversaire de notre sortie de l’École, nous nous devions, cette année, de saisir cette occasion. Aussi, du 1 au 4 octobre Daniel Chenault nous a organisé un programme de visites riche et varié à Albi et proches environs.
Le beau temps était au rendez-vous, la pluie n’est survenue que dimanche en fin d’après-midi donc parfait pour un début octobre, le week-end précédent très arrosé n’aurait pas été aussi agréable.
Centralisation du lieu des séjours à l’hôtel du Vigan (vient du latin vicus, le bourg) situé sur la place du même nom, en centre-ville. Petits jets d’eau mais pas de station de métro (comme dit la chanson pour une place de la capitale) par contre un parking souterrain.
Centralisation pour les repas du soir. Daniel nous a trouvé un restaurant que tous ont plébiscité et qu’il vous faut retenir : La Viguière d’Alby. Accueil, écoute, qualité des plats, des vins, sans oublier l’excellence des desserts – adaptés à certaines allergies - Bref l’honneur de la gastronomie française.
Pour les repas du midi à signaler aussi le niveau de qualité du restaurant « L’Auberge des Arcades » à Castelnau de Montmiral, d’autant plus apprécié que le temps nous a permis de manger en terrasse .
Le rendez-vous fixé le jeudi 30 septembre en soirée, à l’hôtel, a été le point de départ de ce week-end prolongé, pour finir notre réunion le lundi 4 octobre au matin, après le petit déjeuner.
La première matinée a été consacrée à Albi, ville d’environ 50000 habitants, classée par l’UNESCO au patrimoine mondial en 2010. Cette reconnaissance comporte la cathédrale Sainte-Cécile, église fortifiée en briques, le palais de la Berbie, ancienne résidence des évêques, qui accueille aujourd’hui un musée consacré à Toulouse-Lautrec, l'église Saint-Salvi et son cloître, les rives du Tarn et le pont Vieux, plus ancien pont français encore en service, ainsi que plusieurs édifices classés monuments historiques, et nombre d’hôtels particuliers témoins de la richesse de la ville à l’époque de l’exploitation du pastel, du 14è au 17è siècle.
Daniel C (je suis obligé de préciser car il y en a 3 parmi nous avec ce prénom et je ne vous dis pas si on ajoute les épouses cela fait 5 !) nous a fait visiter quelques rues et bâtiments avant de nous conduire à la cathédrale : bâtiment en briques (de couleur rose mais ….attention pas celle de Toulouse) complété dans le temps par un baldaquin extérieur en pierres blanches.
Visite guidée avec écouteurs, indispensables pour ne pas perdre une « miette » de l’exposé de l’histoire où apparaissent les noms des évêques, de ceux des grands du royaume des différents siècles, les guerres de religions, la peste. Cette cathédrale est magnifique : architecture, décorations, dont la fresque du jugement dernier, sculptures, le tout exprimé aussi par le Jubé –restauration splendide– et les objets du trésor.
Après le repas pris à Albi, covoiturage pour aller visiter la demeure familiale de Toulouse-Lautrec : le château du Bosc, classé monument historique, situé à Camjac entre Albi et Rodez.
Fondé en 1180, c’est une ancienne forteresse destinée à protéger la vallée du Viaur. Elle fut détruite partiellement et reconstruite au XVe siècle. Le château passe à la famille Toulouse-Lautrec au 19° siècle. Il est transformé en maison familiale par la comtesse Gabrielle de Toulouse-Lautrec, grand-mère paternelle du peintre, qui fait également construire une chapelle en 1880. En 1901, ce dernier meurt sans descendance, la propriété reviendra à des cousins. En 2016 le château quitte définitivement la famille. Il est toujours habité, des objets et des croquis du peintre y sont exposés, et la visite retrace la vie du peintre qui y passa son enfance et plus tard ses étés en famille.
Deuxième journée, elle sera consacrée aux bastides. Villes nouvelles construites à partir du 13è siècle, principalement dans le Sud-Ouest, elles veulent une indépendance des pouvoirs locaux, laïcs et religieux, leur plan régulier comporte une place centrale n’entourant généralement pas l’église.
Covoiturage pour aller à Cordes-sur-ciel à environ 25km à l’Ouest d’Albi.
Une guide nous a accompagnés, cette fois sans écouteurs ; mais elle avait un micro couplé à un discret haut-parleur : efficace.
Point de départ, la porte des Ormeaux. Inscrit à l'association « Les Plus Beaux Villages de France », Cordes a été élu Village préféré des Français en 2014.
Il comporte une partie – la plus ancienne- sur un promontoire qui a servi de place forte. Son histoire s’inscrit dans le contexte de la croisade contre les albigeois. On y trouve de très belles demeures du XIII° siècle et suivants, le XV° étant la période la plus faste. Les différentes maisons, la halle et son puits n’ont plus de secret pour nous. La maison du Grand Veneur est un excellent exemple témoignant de la richesse de la bourgeoisie, qui fit construire des maisons à façades gothiques avec des sculptures saillantes. D’une autre époque, une belle Chevrolet rouge décapotable – stationnée le long de l’église- a attiré les amateurs de belles voitures.
Cette visite, très agréable et instructive, s’est terminée à notre point de départ pour retrouver les voitures, le repas concocté par Daniel étant prévu dans une ville voisine, Castelnau de Montmiral.
Même typologie que le village de Cordes mais en plus petit. Castelnau de Montmiral est également une bastide avec portes fortifiées, mur d’enceinte, vieilles maisons dont une a retenu notre attention avec deux styles complètement différents côte à côte : fenêtres à ogive et une fenêtre –renaissance remanié ?-maintenant à deux vantaux à petites vitres !.
La promenade digestive nous a permis de visiter aussi l’église où la décoration du plafond avec un bleu intense nous a rappelé celui de la cathédrale Sainte Cécile.
Étant dans un pays de bon vin, mais encore en période de vendanges, notre route nous a conduits à une ville étape avant le retour à Albi : Gaillac. C’est l’abbaye Saint-Michel qui était notre centre d’intérêt, pas tant par la beauté de l’édifice et du paysage avec le Tarn et le pont d’entrée dans la ville, mais parce qu’elle abrite le musée du vin !
Quelques bouteilles chargées dans les coffres de voiture et retour à Albi où Daniel a pu – avant sa fermeture- nous faire visiter l’église Saint Salvi et son cloître.
Troisième journée
Une particularité : la veille au soir un choix était à faire pour le lendemain matin, entre la visite du musée du Saut du Tarn à Saint-Juéry, ville proche d’Albi, ou celle du musée de la mode à Albi. Le groupe s’est réparti à peu près par moitié.
Danielle, mon épouse m’a raconté sa découverte du musée de la mode, elle en est revenue avec une magnifique veste en soie brodée, toute neuve !
Ce musée est la création d’un ancien baryton, obligé d’abandonner son métier, et qui s’est consacré à sa passion : la mode. 25 ans lui ont été nécessaires pour constituer une collection privée unique dans le Sud de la France. Il continue à l’enrichir en participant à des ventes effectuées à travers l’Europe. Chaque année, une nouvelle collection est présentée, les modèles exposés précédemment retournant à l’abri de la lumière. Les pièces, souvent uniques, datent du XVI° siècle jusque dans les années 1970. La broderie est le thème de l’actuelle collection, jusqu’à la fin 2021.
Dans le même temps, covoiturage pour les « métallos », un petit quart d’heure pour arriver à Saint-Juéry.
Dès 1828 l’activité métallurgique du Saut-du-Tarn a participé activement à la vie économique du Nord du département. L’usine du Saut-du-Tarn était spécialisée dans la fabrication d’outils. On y trouve la filière fonte des hauts fourneaux /acier four Martin, puis les fours électriques. Les lingots coulés sont forgés pour transformer l’acier en différents type d’outils du soc de charrue à la lime, en passant par le foret creux pour injection d’eau en cours de forage. Comme de nombreuses usines, malheureusement, fermeture en 1983. 20 anciens membres du personnel ont formé une association de bénévoles avec pour objectif, dès 1988, la sauvegarde de ce patrimoine. Notre guide était de la partie. Les maquettes animées, les anciennes machines racontent l’histoire des femmes et des hommes qui ont travaillé dans ces murs. Après la découverte des « dessous » d’un alternateur de la centrale qui alimentait l’usine en électricité, la visite se termine à l’extérieur des bâtiments par une vue sur le Saut-du-Sabo, impressionnant goulet rocheux enfermant le Tarn, et provoquant une chute d’eau de 20 mètres de haut, mise à profit pour fournir l’énergie à l’activité métallurgique .
Après-midi sous le petit temps relaté plus haut, rendez-vous au Palais de la Berbie, lieu du musée Toulouse-Lautrec. Un guide nous a conduits dans les différentes salles suivant les thèmes qui servent à la présentation des croquis, dessins et peintures de l’artiste. Vous les décrire est impossible : certains tableaux nécessitent 1/2 d’heure d’explication ! Le musée a subit d’importants travaux les années passées, les espaces sont tous exploités pour mettre les œuvres en valeur.
En soirée, au cours du dernier repas en commun, un programme pour l’an prochain a été esquissé : renouvellement d’un voyage organisé par Jean Tymruk en Ukraine, et, pour ceux qui ne pourraient pas y participer, quelques jours du côté de la Haute-Savoie/Genève ont été proposés.
La séparation du petit groupe s’est faite le lendemain, lundi matin, à l’hôtel.
J’espère que ces quelques lignes permettront aux participants de revivre ces bons moments et aux autres de leur apporter la connaissance du déroulement du programme mis sur pied par Daniel Chenault : merci encore à lui.
Rédigé par Yves Martin
Etaient présents : M et Mme Aleksandrowicz, Barbotin, Bocquet, Dhumerelle, Duriez, Lao, Legrain, Martin, Toubeau, MM Chenault, Tymruk.
Excusés: M. Dangreville, Dupond, Lambin, Meurisse, Tesse.