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16 juin 2023

Frédéric MACAIGNE, Promo 1998

[Interview réalisé en 2020]

 

Bonjour Frédéric. Tu as été diplômé en 1998 d'IMT Lille Douai. Comment imaginais-tu alors ton parcours professionnel ?

J'imaginais mon parcours comme étant une progression vers le meilleur : une ligne droite ascensionnelle. Plus de compétences, plus de connaissances, plus de responsabilités, plus grand périmètre, plus de salaire. La vie m'a montré que sa beauté est dans les tours et les détours du chemin qui n'est pas en ligne droite.

J'ai commencé dans une grande entreprise et suis passé par des entreprises encore plus grandes. Maintenant, après 20 ans de carrière j'ai choisi de rejoindre une société presque 5000 fois plus petite : Tenedis, numéro 1 français de la métrologie et de la performance numérique, qui a de grandes ambitions sur son marché, propose de l’agilité et permet d’évoluer vers des postes à responsabilités importantes.

J’y ai trouvé  un équilibre entre un domaine (la métrologie) et deux projets (l'internationalisation d'un leader français et la direction d'une Business Unit) qui me passionnent.

Par ailleurs après 20 ans à travailler hors de France j'ai choisi de  revenir en France, avec un aspect international fort. Où serai-je dans 5 ans? Aucune idée et je dois dire que cela me nourrit. Ma responsabilité d'internationalisation me mènera peut-être à refaire mes valises ou pas.

Pour finir, j'ai décidé il y a quelques années de passer un MBA international car j'ai réalisé que les domaines dans lesquels je souhaitais progresser le requéraient. Cette décision a été un accélérateur de carrière que je n'imaginais pas et dont je profite tous les jours.

  

Quels conseils donnerais-tu à un jeune diplômé qui souhaite prendre des responsabilités dans sa carrière ?

De mon point de vue, il y a une décision à prendre dès le départ : veut-on grandir dans l'expertise technologique ou dans le management ? Cela peut changer avec le temps bien entendu. 

Une fois la décision prise, on se donne les moyens d'atteindre son objectif. Ensuite dans son parcours on apprend en permanence, on se forme, on se certifie, on gagne de l'expérience. Les besoins des entreprises changent et on s’adapte aux nouvelles expertises requises. C’est passionnant, nourrissant et constamment nouveau. L'expérience servira éventuellement à changer de direction plus tard si on le souhaite pour s’orienter dans le management technologique et pourquoi pas dans le management d'entreprise.

Côté managérial je considère que c'est la plupart du temps loin d'être inné et que ce sont des compétences qui s'acquièrent par de l'expérience d'une part et des connaissances d’autre part. Mon choix a été de passer un MBA et il y a beaucoup d'autres possibilités.

 Pour finir je veux parler de bienveillance. Cela a été pour moi un élément majeur de ma carrière qui m'a beaucoup servi et continue de me servir au jour le jour. Je suis conscient de l'aspect Miss France de ma réponse et pourtant je trouve cela tellement important dans ce qui occupe la majeure partie de notre vie : notre travail.

 

Comment perçois-tu l'évolution de l'école depuis que tu l'as quittée ?

Quel réseau ! Aujourd'hui je reçois l’énorme nouvel annuaire enrichi de nombre d'écoles et cela me ravit.

Que de changements ! Je suis sorti d'une école qui s'appelait ENIC (Ecole Nouvelle d'Ingénieurs en Communication). Elle est passée par 2 autres noms avant de finalement s'appeler Mines Telecom : je fais partie des early adopters et je change le nom sur LinkedIn et sur mon CV avec un certain plaisir car je considère que c'est toujours pour le meilleur.

Quelle aura ! On ne peut faire une recherche internet sans tomber sur une des écoles du réseau et surtout les ingénieurs sortis de ces écoles sont partout ! Un petit tour sur LinkedIn et on a tout de suite des sujets de conversation communs. Les écoles sont très connues maintenant et c'est un atout de les avoir dans son CV.