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07 novembre 2023

Christophe GILLON (promotion 1991)

[Interview réalisé en 2020]

 

Bonjour Christophe. Tu as été diplômé en 1991. Quels souvenirs gardes-tu de ta vie étudiante ?

Je garde une excellent souvenir de ma vie d'étudiant, période insouciante, pleine d'amitiés sincères et de découvertes professionnelles. Cela est déjà loin, le temps a fait son œuvre, et je n'ai des contacts qu'avec une petite poignée d'amis d'alors, nos chemins de vie faisant que nous nous sommes perdus de vue.
J'ai eu la chance à l'époque d'être un des premiers dans la maison des élèves, et la vie étudiante de Douai et des environs était très animée.

 

Tu as exercé plusieurs postes de direction et occupes maintenant celui de Directeur Général Délégué du groupe Lohr, spécialiste mondial du transport de biens. Un ingénieur fait-il un bon dirigeant ?

Je pense que cela dépend déjà du choix de carrière que l'on choisit, le chemin est difficile, et les responsabilités peuvent être lourdes à porter. C'est un choix de vie, l'équilibre travail -famille - loisir est difficile à tenir, les premières années de carrière demandent un engagement fort, et la famille doit comprendre cela. Diriger veut dire aussi s'adapter, à son environnement économique, aux différentes générations qui demandent une attention bien spécifique, à l'international, et il ne faut pas sous-estimer l'aspect juridique de la fonction.
Je pense que tout le monde ne peut pas être dirigeant, car comme dans la période actuelle ou celle de la crise de 2008, des choix très difficiles sont à mettre en œuvre, et pour mon cas, je pense que l'éthique et le respect doivent être des moteurs. De façon générale, les aspects visions clients et stratégiques, et le management financier de l'entreprise sont essentiels, valeurs que l'on apprend pas trop à l'école, mais lors de sa carrière.

 

Si tu devais tout recommencer, que changerais-tu dans ta formation ou ton parcours ?

Au niveau formation je ne changerais rien, j'ai appris les bases lors de mon BTS et mes études d'ingénieur. Ensuite, je pense que j'aurais gardé le même parcours entre 1992 et 2008. J'ai passé 5 ans en chine entre 2004 et 2008, si c'était à refaire je ne serais pas revenu en Europe pour prendre plus de responsabilités et gérer la crise de 2008, je serais resté en Asie comme beaucoup d'amis qui y ont fait carrière ensuite et qui ont un meilleur équilibre et confort de vie que moi 12 ans après. Mais je n'ai aucun regret, la vie est faite de challenges à relever, et avec le temps, j'ai appris que le plus important est d'avoir une équipe fidèle, solidaire et enthousiaste,